Sous la peau avec le surfeur des océans Fred Bonnef

Sous la peau avec le surfeur des océans Fred Bonnef

03 August 2021
 

Après un terrible accident de la route, le surfeur des océans Fred Bonnef a survécu à 18 fractures et 35 opérations et a passé plus de 4 ans en rééducation pour se reconnecter avec son corps et réapprendre le sport qu’il aimait tant. Aujourd’hui, en direct de sa résidence à Tarifa, en Espagne, il nous parle de son expérience hors du commun et de son envie d’être une source d’inspiration.



Qu’est-ce que vous aimez dans les sports nautiques ?

Fred Bonnef : Je trouve la paix lorsque je suis en mer. Je n’ai pas de frères et sœurs, donc je passais beaucoup de temps seul avec mes parents à bord du voilier. J’ai passé mon enfance à contempler la mer, que je considérais comme ma grande sœur. Vers 12 ans, j’ai découvert la planche à voile et j’ai dit « C’est ce que je veux faire ».

J’aime pratiquer beaucoup de disciplines, en particulier le stand up paddle et la planche à voile. Pour moi, c’est plus qu’un sport, c’est un mode de vie. Lorsque je suis sur l’eau, je ne pense presque à rien. C’est ce que j’aime. C’est l’un des rares moments où je peux réellement me déconnecter et repartir à zéro.

Quels sont vos souvenirs de l’accident ?

Fred Bonnef : Je rentrais de la coupe du monde de Stand Up Paddle et j’ai vu des lumières en face de moi. Un pick-up est arrivé de front sur la mauvaise bande de circulation et m’a percuté à pleine vitesse. Je pense que si je n’avais pas été en bonne condition physique à cette époque-là, je serais mort sur le coup.

Je suis resté dans le coma pendant 15 jours, ce fût l’épisode le plus traumatisant de ma vie. Ma première question, avant la douleur, avant tout le reste, a été « Vais-je pouvoir retourner à l’eau ? »

J’ai souffert de 18 fractures, principalement des fractures ouvertes, et subi 35 opérations au total. La première étape de la revalidation a été de survivre à ces opérations. Lorsque j’ai enfin pu remarcher, au bout d’environ un an je pense, j’ai commencé à penser à reprendre mon sport. Même ceux qui croyaient vraiment en moi saluaient ma volonté mais pensaient que ça ne suffirait pas.

Mais j’étais déterminé. C’était la compétition de ma vie et je n’allais pas me défiler.

 



Comment Augustinus Bader a contribué à votre récupération ?

Fred Bonnef : Au départ, je l’ai utilisé sur mes cicatrices. Lorsque vous souffrez de problèmes articulaires, ce n’est pas uniquement lié à l’articulation en elle-même, mais aussi à l’adhérence de la peau. J’ai découvert que The Cream m’aidait à gagner en flexibilité cutanée.

C’est certain, Augustinus Bader a contribué à ma récupération.



Quel est votre objectif en racontant votre objectif ?

Fred Bonnef : Mon objectif, c’est de continuer à aider les personnes en difficulté à se dire que c’est possible. J’aurais aimé avoir pour modèle quelqu’un qui avait dû revenir d’aussi loin que moi à l’époque, 18 fractures, et qui était arrivé là où j’en suis aujourd’hui. Je peux pratiquer tous les sports. J’aurais aimé avoir quelqu’un pour me tirer vers le haut et me dire que c’était possible… Donc si je peux encourager ceux qui en ont besoin, je le vois déjà une victoire. C’est pour moi une façon de faire de quelque chose de très négatif quelque chose de positif. Ça m’a pris 10 ans, mais aujourd’hui je nage à nouveau dans le bonheur.

Regardez l’histoire de Fred :